Premier aperçu des boîtes de Bombay

J'avais à la base prévu de faire un petit résumé en images des plus palpitants de ces derniers jours , ceux-ci étant tout à fait remarquables puisqu’ils ont marqué nos premiers pas dans la nuit bombayte…après 15 premiers jours entrecoupés de déménagements et de diverses crises de turista, on a ENFIN commencé à sortir! Seulement, j'ai un peu pris joe le retard, j'vais ptete pas tout détailler et en plus j'arrive après la bataille, mes 3 colocs ont d'ores et déjà posté à ce sujet, s'agit donc de pas être trop redondante. Je vais donc me concentrer sur les boîtes indiennes qu'on a pu tester pour le moment!


Tout d'abord, il faut savoir qu'on a eu aucun problème pour trouver des compagnons de dance-floor: ça doit être la grande classe d'arriver en boîte avec des occidentaux parce qu'environ 3 minutes après avoir rencontré un indien, il nous propose quasi systématiquement de nous emmener en club. Et puis y'a bien sûr l'éternelle technique de drague "Do you want to go in club with me? I have free entry EVERYWHERE"...très drôle mais plutôt pratique en soi!

On a donc commencé par tester le "Hawaïan Shack", qui s'est avéré être un petit bar dansant des plus sympathiques, relativement semblable à la France, mis à part que la musique avait à peu près 10 ans de retard.

Puis, Ouali et Victor (deux esscaïens de Pune venus passer le we à Bombay ) voulant absolumment tester un gros club, un truc qui envoit du lourd quoi, on s'est décidé pour le Rock Bottom, boîte réputée selon nos guides et nos potes, qui présente le gros avantage d'être à 5 minutes de chez nous. Première expérience assez traumatisante il faut l'avouer: musique hindi à fond les ballons, indiens qui se déchaînent littéralement dessus (mais genre vraiment quoi, ils dansent comme le danseur le plus frénétique qu'on peut voir et que tout le monde hallucine dessus dans une boîte en France), filles habillées en pouf vintages (je n'ai hélas pas de photo mais il y avait du très haut niveau), "Happy birthday Surgit" au micro toutes les 2 secondes...Et surtout, la découverte juste magique d'une salle R'n'b dans laquelle on a cru au début qu'un clip se tournait: on aurait juste dit que les gens étaient des caricatures vivantes, très très marrant. Bref, vraiment drôle mais quelque peu déstabilisant au début.

Bon, on y est aussi retourné en semaine, (ce qui nous a d'ailleurs permis de réaliser le rêve de tout un chacun d'inaugurer un dance-floor totalement vide (mais vraiment hein, preuve à l'appui) en arrivant à 23h),


et on a pu se rassurer en constatant qu'ils passaient pas mal de sons occidentaux aussi. Là encore, pas vraiment les derniers tubes du moment, mais on devient beaucoup moins exigeant après quelques semaines en Inde!

Néanmoins, le summum de nos nuits, que dis-je, la consécration absolue n'est venu que quelques jours plus tard...Nous avons eu en effet la chance inestimable de nous rendre au Poison, la boîte de DJ Aqeel...!!! (oui oui, le mec de la vidéo plus bas). C'est un peu considéré comme THE boîte de Bombay, le meilleur club de la ville, avec une tripotée de stars bollywoodiennes en permanence...bon, bien sûr, nous on en verra aucune, mais on aura enfin du bon son (J'ai en souvenir un "Love don't let me go" remixé façon hindi juste magique...Role & Rine j'ai fortement pensé à vous et au Malvern!) et une soirée des plus mémorables.


En bref, une fois accoutumé à la musique hindi (ce qui est très rapide croyez-moi, on a déjà commencé à se créer nos playlists bollywood et à faire nos groupies quand THE chanson passe) et à la manière de danser survoltée des indiens, les boîtes de Bombay sont tout ce qu'il y a de plus kiffantes...Le seul petit détail assez relou c'est qu'elles ferment méga tôt, genre 1h30 pour la plupart, 3H pour les plus grosses...

On y fait des rencontres inoubliables aussi, comme ce mec qui était juste énorme:
Et plus de photos sur le Flickr...

Déjà un mois...

Il y a un mois quasi jour pour jour, je quittais la France pour débarquer 8H après à Bombay... Ca me paraît d'ores et déjà très très loin, cette première journée où je découvrais tout...allez, petit extrait du premier mail que j'ai dû vous envoyer à peu près à tous: "Donc la j'ai passe une journee sur place et c'est juste completement ouf...Du monde partout, tellement de choses a voir, d'odeurs, de sons qu'on sait vraiment pas ou donner de la tete...c'est completement enorme, une atmosphere mega depaysante, jmy attendais ms c est forcement 100 fois plus ouf sur place..."

Mais comme toujours, j'ai à la fois l'impression d'être ici depuis des mois comme de n'avoir encore rien vu...et j'avoue que ça me fait pas mal badder de me dire que j'ai déjà vécu 1/6 ème de mon expérience indienne! C'est complétement ouf de réaliser à quel point ça passe vite...

Enfin, c'est aussi l'occasion de faire un petit bilan sous forme de contest France/Inde:

Les trucs indiens qui sont joe kiffants et que je regretterais

• LA THUNE! Payer tout 3 fois moins cher qu'en France c'est juste jouissif (mais j'vais développer ça dans un billet prochainement)
• Jamais avoir besoin de mettre un pull (sauf dans les vieilles salles de cours de NMIMS climatisées à donf)
• Se déplacer partout en ricksaw pour presque rien...Oublié l'attente du tram ou les 10 minutes de marche depuis l'arrêt de bus, ici on se fait conduire!
• La disponibilité et la gentillesse des gens dans la rue...quand on est paumés et qu'on demande notre chemin à quelqu'un, on peut être sûr que 15 personnes vont s'arrêter pour tenter de nous aider..la plupart du temps ils sont à peu près aussi à l'ouest que nous, mais c'est plutôt kiffant en soi!
• Se faire les méga potes en 5min...Ci-contre texto ENORME reçu après une soirée avec des nouveaux gens: "Every friendship has its own story. With every friend starts a new story. Our story had a wonderful beginning. Hope it never has an ending.. Good night :)" . Dans le même genre, les indiens tombent fous amoureux en à peu près 15 minutes...assez drôle en boîte quand ils jouent les mecs au coeur brisé alors qu'ils te connaissent depuis une demi-heure!
• Joe les couleurs partout, on en prend pleins les yeux en permanence
• Habiter à 5 minutes de la plage
• Etre une star!
  

Les trucs français qui vont me manquer

• Etre Mlle Tout le monde dans la rue...parce que parfois c'est aussi détestable de faire 3 pas et d'avoir les regards pervers de 15 indiens braqués sur soi...
• LA BOUFFE (Je commence déjà à penser à l'orgie que je vais me faire en rentrant, à base de vrai fromage, de baguettes, de big mac, de rillettes...Oh my god j'en salive déjà!)
• Un air "pur" (comprendre respirable: on a lu que passer une journée à Bombay équivaut à fumer 20 cigarettes)
• Des installations samitaires normales, avec la généralisation du PQ...quelque peu relou de devoir toujours en avoir dans son son sac!
• Pouvoir s'habiller comme on veut: méga frustrant de trouver joe les fringues de folie et de pouvoir les mettre que pour sortir...Car il faut savoir que quand tu sors jambes ou épaules découvertes en Inde, tu es considéré une fille à la moralité des plus douteuses!
• Le sens de l'humour français...le second degré n'existe juste pas ici!
• L'île de la tentation (c'est très très dur de devoir se contenter des meilleurs moments sur Youtube)

(Dimanche dernier, petit tour sur la plage...on a raté le coucher de soleil mais le ciel était pas mal quand même)

Ahmedabad, PART TWO

Comme prévu, la suite de notre petit we passé à Ahmedabad. Il faut savoir que la vente d'alcool est interdite dans TOUT le Gujarat, en signe de respect pour Gandhi qui y a passé une partie de sa vie. Nous nous étions donc préparés à passer des soirées calmes et reposantes, à discuter religion autour d'une petite limonade...que nenni! C'était oublier que Vasu rentrait de 6 mois d'échange à l'ESSCA, ce jeune audacieux avait donc totalement assimilé les moeurs françaises et apporté de Bombay un petit assortiment sympathiques de bouteille.

Forcément, il était aussi très fier d'avoir appris la plupart des jeux de soirée, on commence donc avec Clap Mains Genoux (je suis méga nulle pour ce type de description mais vous devez tous voir ce que c'est, le truc où on appelle d'autres gens en faisant leurs signes?!), puis on enchaîne avec une Dame des Pouces. Assez rapidement, les indiens montrent des signes de faiblesse, notamment Manasa qui a perdu sa retenue habituelle et est totalement vautrée sur Vasu....plutôt méga marrant à voir, surtout quand on sait que les indiens habituellement sont plutôt très coincés.

C'est à peu près à ce moment-là qu'a lieu le Drame de la soirée: elle s'est levée pour aller aux toilettes et a laissé échapper malencontreusement...un faux sein! Oui, oui, le genre de vieux truc en plastique/silicone avec téton intégré, qu'on se demande comment des filles peuvent VRAIMENT porter ça. Sur le coup, seule Charlotte grille le truc, elle le pousse discrètement sous la table, solidarité féminine oblige, puis me le montre...là, forcément, je dois avouer: joe le fou rire incontrôlable. (Mais je précise qu'elle n'était pas revenue et que les autres étaient trop alcoolisés pour se rendre compte de quoi que ce soit).

Bref, on continue à jouer, sauf que quelque temps après Manasa dit qu'elle se sent mal et va se coucher. On va la voir et là, elle nous dit d'emblée, genre méga grave et sérieuse: "Je SAIS que j'ai fait qqchose de mal, dites-moi ce que c'est, je DOIS savoir". Donc nous on comprend pas, on est limite inquiètes, on croit que c'est à cause de Vasu, qu'elle a couché avec ou un truc dans le genre...Elle insiste à fond "On sera plus jamais amies si vous me le dites pas, je SAIS que vous savez, vous DEVEZ me le dire", toujours l'air catastrophée...On finit par comprendre que c'est juste à cause du fameux sein siliconé donc gros soulagement, on la rassure, lui dit que personne d'autre que nous avons vu ,que bon, il faut avouer que c'est un peu joe la honte ce genre de trucs mais que c'est pas non plus dramatique quoi, surtout que les mecs ont rien grillés du tout.

Naïvement, on pense que l'incident est clos et on s'endort béatement (Enfin moi un peu moins, je dors sur le tapis comme on a pas le droit de faire des chambres mixtes!). A un moment jme réveille dans la nuit et vois que Manasa n'est plus là...altruiste comme je suis, je pars à sa recherche dans la baraque (en fait j'ai juste méga envie de dormir ailleurs que par terre) et ne la trouve pas. Etrange, mais mon sommeil légendaire prend le dessus et je me rendors gentiment. Le lendemain matin, au réveil, c'est confirmé : STUPEUR, Manasa a disparu! Après conversation avec la mère on apprend qu'elle s'est barrée à 5h30 du mat', en AVION, sans rien dire à personne, alors que Vasu habite dans joe la cambrousse... Genre la fille était tellement dévorée par la honte qu'elle a préféré se taper la mission galère de folie, raquer une somme de folie pour son billet d'avion que de nous affronter le lendemain matin... On a vraiment joe hallucinés!

(Bon je viens de me relire, j'ai un peu fait ma ouf et développé à fond l'histoire du sein mais j'ai envie de dire que c'est LE fait marquant du we).

Sinon, le lendemain on a été à l'ashram de Gandhi qui était fermé, pas grave y'avait un genre de musée extérieur et je me suis fait prendre en photo (avec le t-shirt de la bonne touriste) avec un groupe d'indiennes pour compenser.

On a passé la soirée au Mocha Bar, THE chaîne de bars branchés en Inde, assez sympa il faut l'avouer, à base d'hookah (=chicha) , d'énormes cocktails divins et de desserts chocolatés juste succulents.

Retour le lundi midi, et en arrivant vers la gare, un autre moment fort du we: la rue était barrée à cause d'une fête hindou, du coup c'était blindé de monde, ambiance super sympa avec joe la musique et l'animation, sauf qu'en plus, les gens se sont comportés avec nous comme si on était joe les stars. Mais genre vraiment, tout le monde venait pour nous toucher la main, nous demander notre nom (et cet énorme sourire qu'ils font quand tu leur réponds... on a l'impression de leur faire trop plaisir), nous apporter leurs bébés pour qu'on les touche... c'était juste fou!
Ensuite, 7h de train pour rentrer (Le train était aménagé comme un avion: écran individuel pour chacun et distribution de plateaux repas toutes les heures...plutôt kiffant, surtout qu'on a quasi rien payé, comme toujours). En résumé, un we des plus sympathiques...

Parce que je suis quand même ici pour étudier...

Le but de ce voyage en Inde étant à la base les études, le moment est venu d’aborder ce passionnant sujet. Je suis donc à Bombay dans le cadre d’un échange avec NMIMS, le Narsee Monjee Institute of Management Studies, qui est, je l’ai appris très récemment, un peu une école de ouf, avec un taux de sélection de 1 admis pour 175 étudiants se présentant, ce qui ratatine purement et simplement l’ESSCA.

Lors des premiers jours nous attendait la dure tâche de choisir nos 7 matières, le but premier étant bien évidemment de condenser au maximum nos cours en début de semaine, et de pouvoir se faire des voyages à foison. Au terme d’une longue soirée de réflexion et d’études de toutes les combinaisons possibles, on s’en est finalement pas mal tirés puisqu’on a cours uniquement du lundi 9h jusqu’au jeudi 12h15, ce qui nous laisse des petits WE de 4 jours, correct me semble-t-il.

A propos des cours en eux-mêmes, pas de différence flagrante avec l’ESSCA, les sujets abordés sont grosso modo les mêmes (market, socio, management, compta…), ce qui fait que j’arrive à peu près à comprendre, malgré mon déplorable niveau d’anglais. Il y a bien évidemment certaines exceptions, comme le cours de Supply Chain Management, dans lequel le prof a un accent juste impossible, on a passé le premier cours à se demander s’il parlait hindi ou anglais…ou alors le cours de Strategic Business Process Outsourcing, pour lequel on a toujours pas capté de quoi ça parlait.

Non, la principale différence avec la France c’est clairement les élèves. Ils sont tous complètement à fond dans le cours, du style à TOUT LE TEMPS participer, à ne parler entre eux que de cours et à se battre pour avoir le privilège de faire l’exposé supplémentaire non obligatoire. Forcément, ça surprend un peu les premiers jours, l’attitude étant quelque différente en France. Ca donne une ambiance un peu école primaire, avec notamment des mecs qui boudent quand leur pote est interrogé avant eux…plutôt marrant il faut l’avouer.

Les élèves en eux-mêmes sont également assez drôles, et il faut avouer que dans notre classe un bon quart ont des physiques assez caricaturaux, du style les gars des petites annonces d’Elie Semoun...Le premier jour on s’est fait une journée hallu complète avec les filles en découvrant leurs têtes ! L’humour indien est quelque peu particulier lui aussi, assez souvent la classe entière s’esclaffe bruyamment sans que les 4 petits français (car nous sommes les seuls étrangers de l’école jusqu’en Octobre où une dizaine de gens d’Euromed et de l’ESC Rouen nous rejoignent, autant préciser qu’on se fait joe remarquer en permanence) n’aient perçu ce qu’il y avait de marrant. Les rapports filles/mecs ont notamment l’air d’être plutôt primitifs : dans un de nos cours, lorsque le prof a désigné un élève pour qu’il nous accompagne à la Library chercher des bouquins, tous les autres ont fait les « OUUUUUUUH » typiques de la 6ème quand Kevin doit faire son exposé avec Mélissa. (Je me dois à cet instant de préciser que la plupart des types ont dans les 25 ans et qu’ils ont bossé avant pour se payer leur MBA). Et puis on a un peu l’impression qu’être une fille occidentale est super impressionnant pour eux : le premier jour Nico s’etait déjà fait joe les potes qui lui donnaient des bonnes tapes dans le dos toutes les 3 minutes alors qu’ils répondaient à peine et restaient à se dandiner, tout gênés, quand nous les filles osions leur sortir un « How are you ? ». Dans le même genre, on a entendu un mec dire à son pote qu’il lui filait 20 roupies s’il lui laissait sa place derrière nous…

Donc forcément, on était plutôt inquiets les premiers jours ! Néanmoins, après 2 semaines de cours, je me dois de rectifier mes premières impressions : ça y est les mecs osent nous parler, on s’est nous aussi fait joe les potes…je ferais très bientôt un billet sur Bombay by night, en attendant on est rassurées !

Petit bonus pour la fin: la magnifique panoplie de l'école, ou comment être une étudiante au top de sa sexytude... Le message sur le t-shirt est pas mal dans le genre non plus!

DJ Aqeel !

Youhou, je viens d’apprendre à insérer une vidéo sur le blog, je suis très contente de moi. Toute à mon enthousiasme, j’en profite donc pour vous faire profiter d’un petit clip de musique Bollywood dans lequel le mec a complètement plagié Bob Sinclar…on a découvert ça quand on était à l’hôtel (on a hélas pas la télé à l’appart et je peux vous dire que vu le niveau des programmes indiens et notamment des clips, on songe sérieusement à investir !) ça nous a pas mal fait marrer. Enjoy !

Thème existenciel: la bouffe

Je suis partie en Inde pleine de bonnes intentions, décidée à m’auto convaincre que la bouffe indienne était délicieuse, que je m’habituerais aux épices (moi qui ne mange JAMAIS épicé) et que le manque de fromages, steaks et autres pâtes à la carbonara ne serait pas trop intense.

Effectivement, la cuisine indienne est réellement bonne, il y a des tonnes de saveurs différentes, des milliers de plats à découvrir. Les premiers jours, on est arrivés pleins d’enthousiasme, prêts à tester tous les trucs possibles et effectivement on s’est fait plaisir, on a goûté pas mal de plats pour la plupart super bons…juste BEAUCOUP trop épicés…j’étais prévenue, j’ai essayé de faire des efforts mais ça reste difficilement kiffant d’avoir la bouche en feu à chaque repas. Enfin, je me disais que ce n’était qu’une question de temps avant que je m’habitue. Seulement voilà, la turista a choisi de faire son entrée à ce moment-là, et tant qu’elle était présente, c’était même pas la peine de songer à ingérer autre chose que du riz blanc, des bananes et du poulet.

Le gros problème, et j’ai un peu honte quand même, c’est que même maintenant que je suis totalement guérie, je ne PEUX plus manger indien. Honnêtement ça me dégoûte complètement, la simple vue ou l’odeur me coupe direct l’appétit. Genre à un moment donné j’avais plus du tout faim, donc je mangeais presque plus et là je me suis inquiétée : mais que m’arrivait-il, moi qui ait toujours été super pote avec mon estomac ?! Je croyais au début que c’était un problème d’épices mais l’autre soir au resto nos potes indiens ont réussi à obtenir des plats vraiment non spicy, et grosse répulsion quand même. Je commence donc à me dire que c’est un blocage psychologique… !

En attendant, je fais mon occidentale à fond en me nourrissant de Mac Do (je suis passé de la haine du Mc Chicken à un amour quasi immodéré pour lui), Pizza Hut et Subway à profusion. Et c’est tellement pas cher que j’arrive même pas à culpabiliser. Et puis pour faire un peu dans le diététique tout de même, on se fait vraiment plaisir au niveau des fruits qui sont délicieux et qui ne goûtent RIEN (comme tout ici, je vais faire un post au niveau de la thune, c’est assez fou) : petites bananes vertes, mangues, papayes, citrons verts, noix de coco…

Enfin, je me suis octroyée THE plaisir suprême, l’orgasme gustatif de folie…je me suis pris un steak-frites au Café Mondegar (avec le Leopold’s Café, le repaire des occidentaux à Bombay...de loin la plus grosse concentration de blancs dans une même pièce que j'ai pu voir jusqu'ici) et c’était juste jouissif !

Ahmedabad, part one

Le we dernier avait donc lieu notre premier voyage, destination Ahmedabad, capitale de l’état le plus riche d’Inde, le Gujerat. Vasu, notre fameux guide qui nous a été d’une aide précieuse tout le long de notre installation, nous avait donc invités chez lui, avec sa grande pote Manasa (photo d’eux d’eux ci-contre, ils étaient méga bourrés hein, un peu d'indulgence pour lui. )


Nous sommes donc partis le vendredi soir en bus de nuit, pour un voyage de 12H des plus folkloriques…Tout d’abord, les indiens ont une fâcheuse tendance à pousser la clim à fond, ce qui nous a contraint, pauvres petits occidentaux frileux, à nous couvrir façon momie avec tout ce qu’on a pu trouver dans nos sacs (on était superbement belles avec Agathe). Le froid à peu près maîtrisé, nous avons dû subir la très difficile épreuve du film hindi, volume bien sûr poussé au max, extrêmement pratique les superbes « hiyaaaaayaaa » ultra aigus des parties chantées pour s’endormir. Le film fini, soulagement de très courte durée puisqu’on s’est vite rendus compte que même la nuit, le chauffeur ne peut se passer de ses fameux coups de klaxon toutes les 2min30 environ. Enfin, les routes indiennes sont totalement défoncées et le bus devait s’être fait voler ses suspensions parce qu’on a passé la nuit à s’envoyer en l’air (hahaha) grâce aux diverses bosses et trous. Heureusement, vous me connaissez, ces petits désagréments ne m’ont pas tellement perturbés grace à ma super capacité à dormir partout... :-)

Arrivée vers 7h sur place, ricksaw jusqu’à chez Vasu. Là, on a pu découvrir la ville qui s’éveillait, avec moult vaches à tous les coins de rues, des endroits très verdoyants et surtout un relatif silence… bref rien à voir avec Bombay. Difficile de décrire ce qu’on pouvait ressentir, un trajet très dépaysant, encore une fois vraiment l’impression d’être dans un autre monde...

On a ensuite été accueillis comme des princes par la mère de Vasu avec un petit dej gargantuesque, ce qui sera le cas tout le long du we (du style elle s’est relevé à 1h30 du mat’ pour nous préparer à dîner le soir…). Découverte de la maison, une déco très kitsch encore une fois (les indiens adorent apparemment) avec notamment un truc de malade, une sorte d’énorme autel consacrée à la chef d’une secte…on a bien hallucinés en découvrant ça! Et on n’a pas trop compris si la mère de Vasu en était membre ou simple fan…Des photos de cette femme étaient d’ailleurs disséminées dans toute la maison, jusque sur la porte d'entrée, plutôt chelou dans le genre aussi.



Puis, nous sommes partis l’aprem au temple de Swaminarayan, une religion que je ne connaissais pas du tout mais qui selon les écriteaux présents partout est joe répandue en Inde mais aussi dans le monde entier. Première visite de temple pour nous, rien de bien sensationnel à l’intérieur mais le parc et l’édifice étaient juste magnifiques.
Ensuite, exhibition retraçant l’histoire de cette religion via un parcours avec scénettes et films…On flippait un peu que ce soit super chiant, en fait c’était méga intéressant, avec un film vraiment magique présentant des paysages sublimes de plusieurs régions de l’Inde, ça nous a encore plus motivés à bloc pour voyager au maximum. Petit détail qui nous a fait halluciné : à chaque file d’attente pour les « attractions », les guides nous faisaient passer devant tout le monde, les indiens ayant l’air de trouver ça normal, nous on était méga mal à l'aise… le "privilège" d’être blanc encore une fois...

Et teasing de folie furieuse pour la fin : la suite de nos aventures sur ce fabuleux voyage sera à base de sein en silicone, de contest alcoolisé France/Inde et de visite de la maison de Gandhi !

Comment je suis partie en Inde sans carte bleue, et autres péripéties de voyage

Tout commence la veille du départ, soit le vendredi 30 Juin. Etant comme à mon habitude extrêmement en avance, je décide de me rendre à la pharmacie durant la matinée, afin d’aller chercher moult médicaments. Arrivée sur place, je tends mon ordonnance anti-palu et là c’est le drame, que dis-je, la débandade : la pharmacienne semble consternée, s’écrit que ce n’est PAS DU TOUT une prescription correcte, qu’il faut à tout prix que j’aille voir un spécialiste, que mon médecin est inconscient, et que « oh mon Dieu mais vous partez cette après-midi, mais c’est foutu dans ce cas, comment va-t-on faire ?! »

Tout en s’engueulant au téléphone avec le mec du service des maladies tropicales, elle me tend le boîtier de carte bleue en me demandant de régler. Et là, je sais pas ce qui m’arrive, coup de stress ou crise de blonditude aigüe : le flou complet dans ma tête, je fais 3 codes faux à la suite…S’ensuit l’inévitable verdict : paiement refusé. A ce moment, naïve, je n’ai pas encore conscience de ce que cela signifie, et me dirige donc gentiment vers le distributeur. Là forcément, carte avalée, et je commence sérieusement à paniquer : plus de CB à quelques heures du départ ! J’ai bien sûr filé ventre à terre à la banque directement mais rien à faire, une nouvelle carte met plusieurs jours à être créée. Histoire de bien commencer le voyage, je suis donc partie pour 6 mois en Inde sans carte bleue !

Mais ce n’est pas tout…. Ayant, comme il se doit, commencé ma valise le matin même, je parviens tant bien que mal à la boucler quelques minutes avant le départ, quand je reçois un coup de fil de ma future coloc, qui glisse négligemment dans la conversation « Ca a été pour ta valise, pas trop galère de respecter le poids maxi ? ». Je blêmis d’un coup en me souvenant soudainement que chaque kilo supérieur aux 20 réglementaires est facturé des fortunes par Air France…La peur au ventre, Soeurette et moi ramenons le pèse-personne pour sonder la bête, et le verdict tombe : 36 kgs ! Je jette donc complètement au hasard la moitié de mes affaires, affaires que j’avais pourtant choisi minutieusement auparavant…double déchirement pour moi que de re-devoir opérer un choix drastique parmi mes fringues.

J’arrive finalement sans encombres à Paris, puis sous bonne escorte chez Jayp, pour ma dernière soirée sur notre bon vieux sol français. Petite teuf plutôt soft sur place, puisqu’il est prévu que mon cher Jayp me conduise jusqu’à Roissy le lendemain matin, et que Anne-Lo et Bébé, solidaires et empreints de bonté comme toujours, nous accompagnent. Coucher aux alentours de 3H plus ou moins alcoolisés suivant les cas, réveil fixé à 4h30, afin d’être à l’aéroport vers 5h30, soit 3H avant le départ, ce qui est le délai correct pour ce type de vol. Sonnerie stridente, nous émergeons difficilement, hagards, le visage défait et l’œil terne. Je sens que l’effort est de taille pour chacun de mes amis et ne leur en suis que plus reconnaissante. Néanmoins, en arrivant devant le terminal A, problème : pas de traces d’un vol Paris-Bombay ! Prise de doutes, je vérifie mon billet et ne peux que constater que la blonde attitude a encore frappé : mon vol n’était qu’à 10h30, nous aurions pu dormir 2H de plus…Bien entendu, pour de nous enfoncer au fond du trou, le McDo n’ouvre qu’à 7h30 alors qu’il est 5h45 ! Nous sommes donc obligés de nous rabattre sur un pauvre café hors de prix, qui aura tout dxe même le mérite d'abriter mon dernier petit dèj français (et je peux vous dire que je l'ai savouré!). Mers chers amis et moi (que je ne peux que remercier encore une fois) avons donc gentiment patienté, puis le reste des formalités s'est miraculeusement déroulé sans encombres.

Premiers pas indiens...

En attendant un post digne de ce nom ecrit sur un clavier NORMAL avec une connexion correcte, voici un petit resume de ma premiere semaine indienne, agrementee de quelques images

• Des le premier jour j'ai croise un elephant dans la rue, si c'est pas la classe ca?!
  
  
• Ce meme premier jour, on a provoque un attroupement d'une bonne trentaine d'indiens sur Juhu Beach. On a donc ete encercles pendant un petit moment, les indiens nous suivant partout tel un essaim d'abeilles... on a toujours pas compris pourquoi, d'autant plus qu'ils semblaient tres intimides quand on leur adressait la parole...du style 'What do you want?' Silence en guise de reponse. 'Do you speack english?' 'No we don't'...
  
  
• J'ai l'impression d'etre devenue une star en l'espace de quelques jours: partout ou l'on va une bonne partie des regards se tournent vers nous , les gens nous font des grands signes de la main, les enfants d'immenses sourires, on s'arrete pour nous toucher...bref on realise que meme dans une ville enorme comme Bombay les blancs sont tres loin de passer inapercu!

• On a brave la mousson et on continue a la braver tous les jours...Pour vous donner une idee, il pleut en juillet a Bombay ce qu'il pleut en un an a Paris. C'est juste ouf, tres difficile a decrire, j'vous ai mis quelques photos, une video serait plus parlante mais le pauvre serveur de Narsee Monjee ne le supporterait pas.
  
  
• Je prends le ricksaw plusieurs fois par jour et au jour d'aujourd'hui je suis toujours en vie sans avoir eu aucun accident... Je pense que cet etat de grace ne durera plus tres longtemps, attendez-vous d'ici peu a recevoir de tristes nouvelles en provenance de Bombay...Bon j'en rajoute clairement mais la aussi, la ciruculation c'est totalement fou ici! Pas de la code de la route, tres souvent pas de signalisation, pas de clignotant (ils conduisent au klaxon!) et surtout ils roulent a une vitesse de malade! Je mettrais une video des que possible, ce sera beaucoup plus parlant.

Pour finir, une petite photo de mes 3 colocs en bonus, tres mignons en train d'attendre devant notre hotel. (Dans l'ordre Nico, Agathe et Charlotte)